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Souvent confondu avec d’autres troubles liés au vieillissement, le syndrome de glissement est un phénomène préoccupant qui touche de nombreuses personnes âgées. Sans prise en charge adaptée, il peut conduire à une perte d’autonomie sévère et à de graves complications. Une détection rapide des premiers signes permet de prévenir efficacement son évolution. 

Qu’est-ce que le syndrome de glissement ?

Le syndrome de glissement chez les seniors n’est pas une maladie en soi, mais plutôt un ensemble de signes cliniques et psychologiques. Ces signes traduisent une dégradation rapide de la santé physique et psychique d’une personne âgée.  

On parle couramment de “glissement” pour décrire la chute progressive de l’autonomie, souvent accompagnée d’une perte d’appétit, d’un état dépressif et d’une inactivité excessive. Il se manifeste généralement en quelques semaines et peut entraîner des complications graves, notamment :

  • une dénutrition ;
  • une déshydratation ;
  • une aggravation de pathologies chroniques.

Ce phénomène a été décrit pour la première fois par le Dr Jean Carrié en 1956, dans sa thèse sur les modes de décès des personnes âgées à l’hospice. Aujourd’hui, le syndrome de glissement est reconnu comme une urgence gériatrique nécessitant une prise en charge rapide. 

Syndrome de glissement : les facteurs de risque

Identifier les facteurs de risque est essentiel pour prévenir le syndrome de glissement chez les seniors. Plusieurs éléments, pris isolément ou combinés, peuvent précipiter cet état de fragilité accrue. 

Âge et fragilité physiologique 

  • L’avancée en âge : avec l’âge, les capacités de régénération du corps diminuent. Un senior très âgé est ainsi plus exposé au syndrome de glissement, surtout s’il présente déjà une perte de masse musculaire (sarcopénie) ou des troubles de la mobilité. 
  • La multimorbidité : lorsqu’un senior cumule plusieurs pathologies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque, BPCO, etc.), son organisme est en constante lutte pour maintenir un équilibre. Dans ce contexte, le moindre stress (infection, chute, hospitalisation) peut déclencher ce syndrome. 

Isolement social et solitude 

  • Le retrait des activités sociales : un manque d’activité sociale, un éloignement familial ou la perte du conjoint favorisent la dépression et le repli sur soi. L’isolement peut contribuer à l’apparition de ce syndrome, car il engendre une perte de motivation à se nourrir, à se mouvoir et à prendre soin de soi. 
  • Le manque de soutien émotionnel : la solitude chronique augmente le risque de troubles psychologiques (anxiété, dépression). Un senior isolé est donc plus vulnérable face au syndrome de glissement, car le facteur psychologique joue un rôle déterminant dans l’évolution rapide de son état. 

Pathologies sous-jacentes 

  • Les troubles cognitifs légers à modérés : les personnes atteintes de troubles cognitifs (démence légère, Alzheimer débutant) peuvent progressivement perdre l’intérêt pour les activités quotidiennes et la prise alimentaire. 
  • La dépression et les troubles psychiatriques : une dépression non traitée ou des troubles psychiatriques chez un senior peuvent faire basculer l’équilibre psychique. Ceci déclenche un désinvestissement de la vie quotidienne et, par conséquent, l’apparition de ce syndrome. 

Hospitalisation et changement d’environnement 

  • Les séjours hospitaliers prolongés : une hospitalisation longue, notamment en service gériatrique, peut être un déclencheur majeur. Le passage d’un environnement familier à un milieu médicalisé, associé à la perte de repères, à un horaire de repas différent et à une diminution de la mobilité. Chose qui fragilise l’état de santé général de la personne âgée et peuvent provoquer le syndrome de glissement. 
  • La transition vers un établissement spécialisé : le déménagement en maison de retraite ou en EHPAD représente un changement brutal pour de nombreux seniors. Le choc émotionnel et la perte de repères peuvent être à l’origine du syndrome de glissement. De plus, l’absence de suivi nutritionnel ou psychologique aggrave la situation.

Et afin d’anticiper au mieux ces risques, il est essentiel de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Ainsi, Mutualp a été spécialement conçue pour répondre aux besoins des seniors, en offrant des garanties renforcées pour prévenir les situations de fragilité et accompagner au mieux chaque étape du vieillissement. 

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Quels sont les signes et symptômes du syndrome de glissement ?

La détection précoce du syndrome de glissement repose sur une identification rigoureuse des symptômes, qu’ils soient physiques, psychologiques ou comportementaux. 

Les signes physiques 

  • Perte de poids rapide : un des premiers indicateurs du syndrome de glissement est une perte de poids significative en quelques semaines. Cette perte est due à une diminution de l’appétit, à une déglutition plus difficile ou à un désintérêt voire un refus de l’alimentation. 
  • Diminution de la force musculaire : la personne âgée se sent plus fatiguée, éprouve des difficultés à se lever seule ou à marcher même sur de courtes distances. 
  • Fatigue chronique : une grande lassitude, même après un repos suffisant, peut être révélatrice d’un syndrome de glissement en cours. Le senior ressent une fatigue persistante, refuse de s’engager dans des activités du quotidien et tend à se replier sur lui-même, passant la majeure partie de son temps alité ou assis. 

Les signes psychologiques et comportementaux 

  • Apathie et repli sur soi : le senior cesse progressivement de participer aux activités quotidiennes, se désintéresse de ses loisirs et de sa famille, et peut même négliger son hygiène. 
  • Troubles de l’humeur : apparition ou aggravation d’un état dépressif, de l’anxiété ou d’une irritabilité inhabituelle, témoignant d’une détérioration de la santé mentale ou de l’équilibre psychologique. 
  • Troubles du sommeil : difficultés à s’endormir, réveils nocturnes répétés ou somnolence excessive en journée, signe d’un dérèglement global du rythme biologique. 
  • Le refus de soins : souvent soudain et injustifié, c’est l’un des signes caractéristiques du syndrome de glissement chez la personne âgée, traduisant une perte de volonté de vivre. 

Important : contrairement à d’autres affections qui progressent au fil de plusieurs mois ou années, le syndrome de glissement évolue rapidement en l’espace de quelques semaines, voire de quelques jours. 

Seniors : comment prévenir le syndrome de glissement ?

Prévenir le syndrome de glissement chez les personnes âgées repose sur une approche globale, intégrant des mesures nutritionnelles, physiques, médicales et sociales. 

Maintien de l’autonomie 

  • Adaptation du domicile : pour éviter une perte d’autonomie brutale, il est essentiel de rendre l’habitat sécurisé et accessible : barres d’appui dans la salle de bains, escalier équipé d’un monte-escalier, déplacement du lit au rez-de-chaussée si nécessaire. Un environnement confortable et sécurisé réduit le risque de chute et encourage le senior à rester actif, diminuant ainsi la probabilité de basculer dans cet état de fragilité. 
  • Stimulations cognitives : proposer des activités intellectuelles (jeux de mémoire, puzzles, lectures, ateliers d’écriture) maintient la plasticité cérébrale. Le manque de stimulation cognitive est un facteur aggravant du repli psychologique et peut ainsi contribuer à l’apparition du syndrome de glissement

Activité physique adaptée 

  • Exercices de renforcement musculaire : même à faible intensité, des exercices ciblés (gym douce, marche quotidienne, étirements) permettent de préserver la masse musculaire. La pratique régulière d’une activité physique permet de retarder l’apparition de ce phénomène, en renforçant l’autonomie et en améliorant l’équilibre. 
  • Kinésithérapie et rééducation : pour les seniors présentant déjà des troubles moteurs, la consultation d’un kinésithérapeute peut être nécessaire. La rééducation permet de maintenir la mobilité articulaire, travailler l’endurance et prévenir la perte fonctionnelle, limitant ainsi le risque d’apparition du syndrome de glissement

Alimentation équilibrée et accompagnement nutritionnel 

  • Régime riche en protéines : pour contrer la sarcopénie, il est recommandé d’augmenter la consommation de protéines (viandes maigres, poissons, œufs, légumineuses, produits laitiers). Une alimentation déséquilibrée ou déficiente en protéines est un terreau favorisant l’apparition de ce syndrome. 
  • Petits repas fréquents : proposer cinq à six petits repas par jour, plutôt que trois repas copieux, facilite la prise alimentaire chez un senior en perte d’appétit. L’objectif est d’atteindre un apport calorique suffisant pour éviter la dénutrition, facteur principal de la dégradation physique. 
  • Suppléments nutritionnels : en cas de risque élevé, des compléments oraux enrichis en calories et en protéines peuvent être prescrits par un diététicien ou un médecin. Ces suppléments réduisent le risque de dénutrition et, donc, une altération progressive de l’état de santé. 
  • Hydratation accrue : il est essentiel que la personne âgée s’hydrate régulièrement en consommant de l’eau, des boissons non sucrées ou des bouillons afin de prévenir tout risque de déshydratation. Une hydratation insuffisante aggrave la fatigue, l’état confusionnel et accroît le risque de syndrome de glissement

Suivi médical régulier 

  • Consultations de routine : des visites médicales tous les trois à six mois, incluant un bilan sanguin pour détecter une anémie, un déséquilibre électrolytique ou une insuffisance rénale, sont essentielles pour anticiper l’apparition de ce syndrome. 
  • Vaccinations à jour : la grippe ou la pneumonie à pneumocoque sont autant d’infections sévères qui peuvent précipiter un tel glissement. Veiller à la mise à jour des vaccinations permet de réduire les risques d’infection et de préserver la santé des personnes âgées les plus fragiles. 
  • Suivi des pathologies chroniques : contrôle régulier de la tension artérielle, de la glycémie, de la fonction rénale et cardiaque afin d’éviter les décompensations aiguës qui peuvent être à l’origine d’un glissement rapide. 

Lien social et accompagnement psychologique 

  • Maintien des relations familiales et amicales : en encourageant les visites, les appels téléphoniques et les sorties en groupe pour éviter l’isolement social. Un senior entouré et soutenu est moins enclin à sombrer dans la dépression qu’engendre la solitude. 
  • Groupes de parole ou ateliers psychologiques : participer à des séances de groupe animées par un psychologue ou un animateur spécialisé en gérontologie permet de partager son vécu, d’échanger sur les difficultés liées au vieillissement et d’éviter le repli psychologique. 
  • Bénévolat et activités intergénérationnelles : s’impliquer dans des actions bénévoles ou partager des activités avec les plus jeunes renforce l’estime de soi, brise la routine et prévient l’ennui, réduisant ainsi le risque de glissement chez la personne âgée. 

Le syndrome de glissement chez les seniors est un état de fragilité extrême qui peut surgir en l’espace de quelques semaines et compromettre gravement l’autonomie et la qualité de vie. Il est donc essentiel de savoir comment le détecter et le prévenir afin de préserver la santé et le bien-être des personnes âgées.