Chaque année, de nombreux seniors voient leur moral chuter à l’approche de l’hiver. Moins de lumière, plus de solitude, un rythme de vie ralenti : autant de facteurs qui favorisent l’apparition de la dépression saisonnière. Un trouble qui peut avoir des conséquences importantes sur la santé mentale et physique des plus de 60 ans. 

Qu’est-ce que la dépression saisonnière ? 

La dépression saisonnière, également appelée trouble affectif saisonnier (TAS), est une forme de dépression récurrente qui survient, dans la grande majorité des cas, durant les mois d’automne et d’hiver, pour disparaître au printemps ou en été. Elle est souvent due au manque de luminosité naturelle pendant la période hivernale. 

Pourquoi les seniors sont-ils plus vulnérables à la dépression saisonnière ? 

Le vieillissement s’accompagne de changements physiologiques, sociaux et émotionnels qui créent un terrain fertile pour l’apparition ou l’aggravation d’une dépression saisonnière. 

1. Les changements physiologiques inévitables 

Avec l’âge, la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, tend à devenir moins bien régulée. Le rythme circadien, qui guide notre horloge biologique interne, peut alors se dérégler. Par ailleurs, l’œil vieillit lui aussi : il laisse passer moins de lumière naturelle, réduisant ainsi la stimulation de la rétine. 

Cette diminution de la lumière perçue par le cerveau influence directement la production de sérotonine, un neurotransmetteur clé de la régulation de l’humeur. Le manque de lumière, typique de l’hiver, agit alors comme un déclencheur de la dépression saisonnière, surtout chez les personnes âgées. 

2. La réduction des interactions sociales 

La retraite et la perte d’autonomie ou de mobilité peuvent conduire à un isolement social progressif. Ce phénomène, déjà préoccupant en temps normal, se voit accentué en hiver. Les jours raccourcis, les intempéries et les températures basses réduisent les sorties et les échanges sociaux. 

Or, le lien social est un pilier essentiel du bien-être mental. L’absence de stimulation sociale peut accentuer les sentiments de solitude, de vide, et déclencher une dépression saisonnière plus marquée. 

3. Des pathologies chroniques douloureuses 

Les douleurs chroniques, fréquentes chez les seniors (arthrose, rhumatismes, fibromyalgie…), s’aggravent souvent avec le froid et l’humidité. Cette gêne physique persistante pèse sur le moral, d’autant plus lorsqu’elle limite l’activité physique ou les interactions avec autrui. 

Ainsi, une santé déjà fragile peut accentuer les effets psychologiques de l’hiver. La dépression saisonnière peut alors s’ajouter aux douleurs, créant un cercle vicieux où la douleur renforce le mal-être, et le mal-être accentue la douleur. 

4. Le deuil et les changements de vie 

À partir d’un certain âge, les pertes deviennent plus fréquentes : perte d’un conjoint, d’amis proches, éloignement de la famille… Ces événements laissent souvent une empreinte émotionnelle forte. 

La période hivernale, marquée par les fêtes de fin d’année, peut raviver des souvenirs douloureux et accentuer le sentiment de vide affectif. Ce contexte émotionnel devient alors un terreau favorable au développement ou à la réactivation d’une dépression saisonnière, surtout en l’absence de soutien psychologique ou social. 

Quels sont les symptômes de la dépression saisonnière chez les seniors ? 

Il est essentiel de distinguer un simple coup de fatigue hivernal d’une véritable dépression saisonnière. Chez les personnes âgées, cette forme de dépression peut s’installer insidieusement et être confondue avec un vieillissement « normal » ou une baisse de régime passagère. Pourtant, certains signaux doivent alerter, surtout s’ils tendent à s’installer dans la durée. 

Les symptômes psychologiques et comportementaux  

• Tristesse persistante : une humeur morose qui perdure toute la journée, presque tous les jours, sans raison apparente. 

• Perte d’intérêt : un désengagement progressif vis-à-vis des activités habituellement plaisantes (loisirs, jardinage, rencontres sociales…). 

• Irritabilité et agitation : une nervosité inhabituelle, parfois accompagnée d’une intolérance à la frustration. 

• Sentiment de vide ou de désespoir : des pensées négatives, un sentiment de culpabilité excessive ou d’inutilité. 

• Isolement social : tendance à éviter les autres, à rester chez soi, à ne plus répondre aux sollicitations familiales ou amicales. 

Les symptômes physiques : 

• Hypersomnie : un besoin accru de sommeil, des réveils tardifs, une sensation de fatigue continue malgré des nuits longues. 

• Troubles de l’appétit : souvent marqués par une augmentation des envies de sucre et de féculents, avec une prise de poids notable en hiver. 

• Fatigue généralisée : une sensation de lourdeur corporelle et mentale, rendant chaque tâche plus pénible. 

• Difficultés de concentration : oublis fréquents, manque de clarté mentale, perte de repères dans les tâches du quotidien. 

Si l’un de vos aînés, présente certains de ces symptômes de manière récurrente en période hivernale, il est important de ne pas les minimiser. En parler avec un professionnel de santé est une première étape essentielle vers le mieux-être. 

Pour faire face aux effets de la dépression saisonnière, il est essentiel de pouvoir s’appuyer sur un accompagnement de qualité et sur des solutions de santé réellement adaptées aux besoins liés à l’avancée en âge. Une bonne couverture permet non seulement de faciliter l’accès aux soins, mais aussi de bénéficier de services qui soutiennent le bien-être au quotidien, notamment en période hivernale. 

C’est dans cette optique que la mutuelle santé senior proposée par Mutualp s’inscrit comme un véritable allié. Avec ses garanties renforcées, son accompagnement personnalisé et ses services conçus pour les plus de 60 ans, elle contribue à préserver l’équilibre physique, mental et social des seniors tout au long de l’année. Pour en savoir plus, cliquez ici ! 

Dépression saisonnière : 9 stratégies efficaces pour la combattre après 60 Ans 

La bonne nouvelle est que la dépression saisonnière est une condition qui se traite efficacement. Plusieurs approches peuvent être combinées pour retrouver un bien-être durable. 

1. Miser sur la lumière, naturelle ou artificielle 

La luminothérapie est le traitement de référence contre la dépression saisonnière. Elle consiste à s’exposer chaque matin, pendant environ 30 minutes, à une lampe spéciale reproduisant la lumière du soleil (sans UV). Les premiers effets apparaissent en une à deux semaines. 

En complément, sortez dès que possible, même par temps gris : une simple balade de 30 minutes en pleine journée aide à réguler l’humeur. 

Important : avant de commencer, demandez l’avis de votre médecin, surtout en cas de troubles visuels. 

2. Maintenir une activité physique régulière 

L’exercice est un antidépresseur naturel puissant. Il booste la production de sérotonine et d’endorphines, les hormones du bien-être. 

• Les options : marche active, gymnastique douce, aquagym, yoga adapté aux seniors. L’idéal est de pratiquer à l’extérieur pour cumuler les bienfaits de l’exercice et de la lumière. 

• L’objectif : 30 minutes d’activité modérée, la plupart des jours de la semaine. 

3. Structurer ses journées et socialiser 

Lutter contre l’isolement est primordial. Structurez votre semaine avec des activités sociales fixes en : 

• vous inscrivant à un club : lecture, tricot, jeux de société, etc. ; 

• participant aux activités proposées par les clubs seniors, les centres communaux, etc. ; 

• planifiant des appels vidéo réguliers avec votre famille et vos amis ; 

• faisant du volontariat ou du bénévolat afin de donner un sens à vos journées et de rencontrer du monde. 

4. Adopter une alimentation « bonne humeur«  

Adapter son alimentation est un levier simple mais puissant pour contrer les effets de la dépression saisonnière. Voici les bons réflexes à adopter : 

• privilégiez les aliments riches en tryptophane (un précurseur de la sérotonine) : œufs, volaille, poissons gras (saumon, maquereau), produits laitiers, bananes, noix et amandes ; 

• favorisez les oméga-3 (anti-inflammatoires et bons pour le cerveau) : poissons gras, huile de colza et de noix ; 

• misez sur des glucides complexes : en optant pour des céréales complètes, des légumineuses (lentilles, pois chiches) plutôt que des sucres rapides pour éviter les pics de glycémie et les coups de pompe ; 

• intégrez suffisamment de vitamine D à votre routine alimentaire, essentielle pour stabiliser l’humeur en hiver. En cas de doute, demandez conseil à votre médecin pour une éventuelle supplémentation. 

5. Soigner votre environnement 

Créez un intérieur chaleureux et lumineux pour compenser l’obscurité extérieure, pour cela : 

• ouvrez grand les rideaux durant la journée ; 

• asseyez-vous près des fenêtres ; 

• utilisez des ampoules à spectre complet (lumière du jour) dans les pièces de vie ; 

• décorez votre intérieur avec des plantes vertes et misez sur des couleurs chaudes (jaune, orange) pour égayer l’atmosphère. 

6. Préserver une bonne qualité du sommeil 

Même si l’envie de se coucher tôt est grande en hiver, essayez de conserver des horaires de sommeil réguliers, y compris le week-end. Un rythme de sommeil désorganisé peut accentuer les troubles de l’humeur liés à la dépression saisonnière, en déréglant davantage l’horloge biologique. 

Évitez aussi les siestes trop longues (20 à 30 minutes maximum) en début d’après-midi, car elles risquent de perturber le sommeil nocturne et d’aggraver la sensation de fatigue chronique. 

7. Pratiquer des techniques de relaxation 

Le stress aggrave les symptômes de la dépression saisonnière, en particulier chez les seniors dont les défenses émotionnelles peuvent être plus fragiles durant l’hiver. 

Intégrer des techniques de relaxation dans la routine quotidienne permet de retrouver un apaisement mental et corporel. La méditation de pleine conscience, la cohérence cardiaque, la sophrologie ou encore des exercices simples de respiration profonde sont autant d’outils efficaces pour réduire les tensions, calmer l’anxiété et améliorer le sommeil. Pratiquées régulièrement, ces techniques aident à mieux accueillir ses émotions et à prévenir les rechutes dépressives. 

8. Accepter et parler 

Parler de ce que l’on ressent à un proche de confiance, à son médecin traitant ou à un professionnel de santé mentale est fondamental. Verbaliser son état permet de dédramatiser et de se sentir soutenu. 

La dépression saisonnière est une maladie, pas une faiblesse de caractère, et demander de l’aide est déjà un pas vers la guérison. Plus l’échange est précoce, plus le soutien est adapté et efficace. 

9. Se projeter positivement 

Même au cœur de l’hiver, garder des projets en tête permet de maintenir le cap. Prévoir un séjour au printemps, organiser une visite familiale ou simplement planifier des activités agréables dans les semaines à venir permet de créer une dynamique positive. 

Se projeter dans l’avenir, redonne du sens au quotidien et permet de ne pas se laisser submerger par la morosité ambiante. Cette anticipation joue un rôle essentiel pour lutter contre la dépression saisonnière. Même les petits plaisirs à venir peuvent faire toute la différence. 
 

La dépression saisonnière chez les plus de 60 ans n’est ni une fatalité, ni une faiblesse. En reconnaissant les symptômes, en comprenant les facteurs de risque et en mettant en place des solutions adaptées, il est possible de retrouver la joie et la vitalité, même au cœur de l’hiver. 
 

FAQ – Dépression saisonnière chez les seniors : les questions les plus fréquentes 

Est-ce que tous les seniors sont concernés par la dépression saisonnière ? 

Non, tous les seniors ne souffrent pas de dépression saisonnière. Cependant, ils sont plus vulnérables en raison de facteurs physiologiques et sociaux. 

Un senior peut-il sortir seul en hiver pour prévenir la dépression saisonnière ? 

Oui, à condition de respecter les consignes de sécurité (éviter les sols glissants, bien s’habiller, prévenir un proche). 

Les animaux de compagnie peuvent-ils aider à lutter contre la dépression saisonnière ? 

Oui, la présence d’un animal de compagnie peut avoir un effet très bénéfique sur le moral, en particulier chez les seniors touchés par la dépression saisonnière.