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Les maladies neurodégénératives touchent de plus en plus de personnes après 60 ans. Face à ces pathologies progressives qui peuvent affecter le cerveau, la moelle épinière voire l’ensemble du système nerveux, il est important de garder à l’esprit que l’on peut rester acteur de sa santé, même après un diagnostic. 

Qu’est-ce qu’une maladie neurodégénérative ?

Les maladies neurodégénératives sont des pathologies chroniques, progressives et irréversibles qui affectent le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Elles se caractérisent par une dégénérescence progressive des neurones, ces cellules nerveuses indispensables à la transmission des informations dans le corps. À mesure que les neurones se détériorent, certaines fonctions vitales sont altérées : la mémoire, la motricité, le langage, le comportement ou encore l’équilibre. 
Parmi les maladies neurodégénératives, on peut citer : 

  • la maladie d’Alzheimer : la plus courante, responsable de près de 60 % à 70 % des cas de démence. Elle se manifeste par des troubles de la mémoire, des pertes de repères dans le temps et l’espace, et un déclin cognitif global ; 
  • la maladie de Parkinson : elle touche les neurones qui sécrètent la dopamine, entraînant des tremblements, une rigidité musculaire, une lenteur des mouvements (akinésie) et parfois des troubles cognitifs ; 
  • la sclérose en plaques (SEP) : bien que pouvant survenir avant 50 ans, elle peut évoluer sur le long terme avec des séquelles neurologiques invalidantes ; 
  • la maladie à corps de Lewy, la chorée de Huntington, ou encore la sclérose latérale amyotrophique (SLA) : ces pathologies, plus rares, n’en sont pas moins sévères. Elles provoquent un handicap progressif et complexe, avec parfois des troubles moteurs, cognitifs et comportementaux entremêlés. 

Chacune de ces maladies neurodégénératives présente une symptomatologie et une évolution qui lui sont propres, mais toutes ont en commun une destruction progressive et continue des neurones, sans régénération possible. 

Le vieillissement est le principal facteur de risque des maladies neurodégénératives. Après 60 ans, la probabilité de développer une pathologie neurodégénérative augmente significativement. En France, et selon France Alzheimer, près de 1,4 million de personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2050. 

Maladies neurodégénératives : les facteurs de risque

Les maladies neurodégénératives sont le résultat d’une interaction complexe entre des facteurs biologiques, environnementaux et comportementaux. 

  • L’âge : il s’agit du principal facteur de risque. Le vieillissement naturel du cerveau s’accompagne d’un ralentissement de certaines fonctions cognitives. 
  • Les prédispositions génétiques : certaines formes héréditaires de maladies neurodégénératives sont bien connues. La chorée de Huntington, par exemple, est directement liée à une mutation génétique. Dans la maladie d’Alzheimer, les formes précoces (avant 60 ans) peuvent être liées à des anomalies sur les gènes APP, PSEN1 ou PSEN2 ; 
  • Les facteurs environnementaux : l’exposition prolongée à des substances neurotoxiques (pesticides, solvants, métaux lourds, particules fines de pollution) peut augmenter le risque de développer des maladies neurodégénératives
  • Le mode de vie : une alimentation riche en sucres raffinés, en graisses saturées et pauvre en nutriments essentiels peut favoriser l’inflammation chronique et le stress oxydatif, deux processus impliqués dans la dégénérescence cérébrale. De même, la sédentarité, le tabac, l’abus d’alcool, le manque de stimulation intellectuelle ou l’isolement social augmentent le risque de déclin cognitif. 
  • Les facteurs cardiovasculaires : Il existe un lien étroit entre la santé du cœur et celle du cerveau. Des pathologies comme l’hypertension artérielle, le diabète de type 2, l’hypercholestérolémie ou l’obésité favorisent les lésions vasculaires cérébrales et réduisent la perfusion cérébrale. 

Maladies neurodégénératives : se faire dépister dès les premiers signes

Agir rapidement face aux maladies neurodégénératives est crucial pour optimiser les chances de ralentir leur progression et préserver la qualité de vie du patient. Si ces pathologies ne bénéficient pas encore de traitements curatifs, un diagnostic précoce permet néanmoins d’accéder plus tôt à une prise en charge adaptée, d’anticiper les aménagements nécessaires et d’impliquer les proches dans le parcours de soin. 

Pourquoi le dépistage précoce est-il si important ?

Plus les maladies neurodégénératives sont détectées précocement, plus les stratégies thérapeutiques et les accompagnements personnalisés peuvent être mis en place efficacement. Cela peut inclure : 

  • la mise sous traitement symptomatique pour ralentir certains effets de la maladie ; 
  • des séances de rééducation (orthophonie, kinésithérapie) ; 
  • un accompagnement psychologique adapté ; 
  • une planification en amont de la vie quotidienne et des décisions à venir. 

Le diagnostic anticipé des maladies neurodégénératives aide également à préparer les proches aidants à éviter les situations de crise et à maintenir le plus longtemps possible l’autonomie de la personne âgée. 

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Il est important de rester attentif à certains symptômes inhabituels, qui ne doivent pas être mis sur le compte du simple vieillissement naturel comme : 

  • des trous de mémoire fréquents : oublier des événements récents, poser plusieurs fois la même question, ne plus se souvenir de rendez-vous ou d’informations pourtant familières, etc. ; 
  • des troubles du langage : avoir du mal à trouver ses mots, confondre des termes proches, ou encore perdre le fil d’une conversation, etc. ; 
  • des difficultés dans la réalisation des gestes du quotidien : se tromper dans l’usage d’objets courants (télécommande, four, téléphone), avoir du mal à gérer ses papiers, etc. ; 
  • une désorientation : se perdre dans des lieux pourtant familiers, confondre les jours, les saisons, ou ne plus se souvenir de la raison de sa présence dans une pièce, etc. ; 
  • des changements d’humeur ou de comportement : irritabilité soudaine, perte d’intérêt pour des activités habituellement appréciées, repli sur soi, dépression ou euphorie injustifiée ; 
  • des troubles moteurs : une démarche instable, une perte d’équilibre inexpliquée, des gestes lents ou saccadés, des tremblements persistants. 

Quand et à qui s’adresser ?

Dès l’apparition de ces signaux, même s’ils semblent bénins ou isolés, il est essentiel de consulter son médecin traitant. Ce dernier pourra réaliser une première évaluation de l’état cognitif, souvent à l’aide de tests simples comme le MoCA (Montreal Cognitive Assessment) ou le Mini-Mental State Examination (MMSE). 
En cas de suspicion avérée, le médecin orientera le patient vers un neurologue, qui procédera à un bilan approfondi : imagerie cérébrale (IRM, scanner), examens sanguins, tests neuropsychologiques. Ces étapes permettent d’établir un diagnostic différentiel précis et de mieux comprendre l’évolution de chacune des maladies neurodégénératives

Dans ce contexte, disposer d’une couverture santé renforcée devient essentiel. Face aux frais liés aux soins spécialisés, à la rééducation ou à l’accompagnement à domicile, la mutuelle dédiée aux plus de 60 ans de Mutualp propose des garanties adaptées aux besoins des seniors. Prévention, confort et sérénité : Mutualp s’engage à vos côtés pour que vous restiez pleinement acteur de votre santé, en toute confiance. 

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Maladies neurodégénératives : rester acteur de sa santé même après le diagnostic

Recevoir un diagnostic de maladie neurodégénérative n’est pas une fatalité. Aujourd’hui, de nombreuses ressources permettent aux patients de conserver une qualité de vie satisfaisante, de ralentir la progression des symptômes et de rester pleinement impliqués dans leur santé. 

1. Suivre les traitements adaptés

Bien que la plupart des maladies neurodégénératives ne disposent pas encore de traitements curatifs, certains médicaments permettent de ralentir leur évolution ou de soulager les manifestations les plus invalidantes : 

  • les anticholinestérasiques pour Alzheimer, qui empêchent la destruction de l’acétylcholine, un neurotransmetteur important pour la mémoire et les fonctions cognitives ; 
  • la L-Dopa pour Parkinson, qui compense le déficit en dopamine et améliore les fonctions motrices ; 
  • les traitements immunomodulateurs pour la sclérose en plaques, qui réduisent la fréquence des poussées inflammatoires. 

Un suivi médical régulier et personnalisé est essentiel pour ajuster les traitements et anticiper les complications éventuelles. 

2. Participer à des programmes de rééducation

En fonction des troubles rencontrés, diverses approches de rééducation peuvent améliorer l’autonomie et le confort de vie : 

  • la kinésithérapie : pour préserver la mobilité articulaire, la force musculaire et l’équilibre ; 
  • l’orthophonie : utile en cas de troubles du langage, de la mémoire ou de la déglutition ; 
  • l’ergothérapie : pour adapter le logement et les gestes du quotidien, tout en aidant à prévenir les chutes et les accidents domestiques. 

3. Agir sur les facteurs du mode de vie

Même après un diagnostic, certaines habitudes de vie peuvent considérablement influencer l’évolution des maladies neurodégénératives. Le patient peut ainsi jouer un rôle actif dans sa prise en charge globale : 

  • l’alimentation : en étant riche en antioxydants, en oméga-3, en fibres et en vitamines du groupe B (notamment B6, B9, B12), elle contribue à la protection des neurones. Le régime méditerranéen, fondé sur la consommation d’huile d’olive, de poissons gras, de fruits, de légumes et de céréales complètes, est particulièrement reconnu pour ses effets protecteurs contre le déclin cognitif lié à l’âge ; 
  • l’activité physique : la marche rapide, la natation douce, le yoga ou encore la gymnastique adaptée favorisent la neurogenèse et stimulent la circulation sanguine cérébrale. Ces activités contribuent ainsi à ralentir l’évolution de certaines maladies neurodégénératives, tout en améliorant l’humeur et la qualité du sommeil ; 
  • la stimulation intellectuelle et sociale : lire, écrire, apprendre de nouvelles choses, jouer à des jeux de mémoire ou s’impliquer dans des activités associatives sont autant de moyens de garder son cerveau actif. Les échanges sociaux (discussions, rencontres, partages d’activités au quotidien) jouent eux aussi un rôle protecteur reconnu contre l’apparition des troubles cognitifs. 

4. S’appuyer sur les aides et accompagnements disponibles

Face aux maladies neurodégénératives, le soutien est indispensable. De nombreuses structures existent pour accompagner les personnes âgées dans leur parcours : 

  • la Maison des Aidants : pour soutenir et orienter les proches ; 
  • les centres mémoire : pour les bilans cognitifs, diagnostics et suivis ; 
  •  les associations de patients (France Alzheimer, France Parkinson, ARSEP, etc.) : pour l’écoute, les conseils et les activités de stimulation ; 
  • les services d’aide à domicile et dispositifs d’HAD (hospitalisation à domicile) : pour faciliter le maintien à domicile dans de bonnes conditions. 

5. Prendre part aux décisions médicales

Rester acteur de sa santé, c’est aussi participer activement aux choix médicaux. L’approche actuelle de la démocratie sanitaire valorise l’implication du patient dans les décisions qui le concernent : choix des traitements, organisation de la vie quotidienne, anticipation de la perte d’autonomie, expression de ses volontés. 
Cette implication permet de préserver la dignité, de renforcer le lien de confiance avec les soignants et d’améliorer globalement la qualité de vie. Face aux maladies neurodégénératives, la personne malade reste au cœur du processus de soins : informée, soutenue, et toujours reconnue comme un acteur essentiel de sa prise en charge. 

Les maladies neurodégénératives représentent un défi, mais il est possible de rester acteur de sa santé après 60 ans en adoptant un mode de vie sain et préventif. Une alimentation équilibrée, une activité physique et intellectuelle régulière, ainsi qu’un suivi médical adapté peuvent ralentir leur progression et améliorer la qualité de vie de chaque senior.