Vous ressentez des douleurs dans la hanche, une gêne pour marcher ou vous pencher ? Et si c’était l’arthrose de la hanche ? Fréquente chez les seniors, cette usure articulaire peut impacter le quotidien. Comment la reconnaître et la traiter ? Réponses dans cet article. 

Qu’est-ce que l’arthrose de la hanche ? 

L’arthrose de la hanche, aussi appelée coxarthrose, est une maladie articulaire chronique qui se caractérise par une usure progressive du cartilage recouvrant les surfaces osseuses de l’articulation coxo-fémorale, celle qui relie le bassin au fémur. 

Le cartilage joue un rôle essentiel : il sert de coussin naturel entre les os, facilitant leur glissement sans friction et absorbant les chocs pendant les mouvements. Avec l’âge, le cartilage s’amincit, perd en élasticité, puis finit par se fissurer ou disparaître. Les os se retrouvent alors à nu, frottent entre eux, ce qui provoque douleurs, raideurs et inflammation. 

Cette dégradation ne se fait pas du jour au lendemain. Elle évolue lentement, souvent sur plusieurs années, et entraîne une gêne croissante dans la marche, la montée des escaliers ou certains gestes du quotidien. Dans les formes avancées, des excroissances osseuses (ostéophytes) peuvent apparaître autour de l’articulation, aggravant davantage les symptômes. 

Quelles sont les causes de l’arthrose de la hanche chez les seniors ? 

L’arthrose de la hanche résulte souvent d’un ensemble de facteurs qui, combinés au vieillissement naturel de l’articulation, augmentent le risque de développer la maladie. En comprendre l’origine permet d’agir au bon moment. 

• L’âge : il s’agit du facteur de risque principal. L’arthrose (y compris l’arthrose de la hanche) touche environ 65 % des personnes de plus de 65 ans, et cette proportion grimpe à près de 80 % après 80 ans. Ce phénomène s’explique par l’usure naturelle du cartilage au fil des années. Cette évolution s’explique par l’usure progressive du cartilage et la baisse des capacités de régénération des tissus avec le temps. 

• Le sexe : les femmes sont particulièrement exposées, surtout après la ménopause. La baisse des œstrogènes, des hormones qui jouent un rôle protecteur pour les articulations, rend le cartilage plus fragile. C’est pourquoi de nombreuses femmes signalent l’apparition de douleurs articulaires à partir de cette période de leur vie. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, près de 60 % des personnes atteintes d’arthrose sont des femmes, ce qui confirme cette vulnérabilité accrue. 

• Le surpoids : chaque kilo en trop représente une pression supplémentaire sur les hanches, ce qui accentue l’usure du cartilage. Cette surcharge mécanique peut, sur la durée, accélérer l’apparition de douleurs et limiter les mouvements.  

• Les antécédents familiaux : si des membres proches de votre famille (parents, frères ou sœurs) ont souffert d’arthrose de la hanche, vous pourriez avoir une prédisposition génétique. Cela ne rend pas l’arthrose inévitable, mais justifie une surveillance médicale régulière et attentive. 

• Les traumatismes articulaires : une ancienne fracture du col du fémur, une luxation de la hanche ou même une blessure mal soignée peuvent, des années plus tard, entraîner une usure prématurée de l’articulation. Ces lésions, parfois oubliées, fragilisent la hanche et peuvent être à l’origine d’une arthrose de la hanche. 

Comprendre ces différents facteurs aide à mieux anticiper l’évolution de la maladie et à prendre des mesures préventives adaptées, en lien avec votre médecin traitant ou votre rhumatologue. 

Quels sont les symptômes de l’arthrose de la hanche et comment la diagnostiquer ? 

L’arthrose de la hanche peut se manifester de manière progressive, parfois même de façon silencieuse au début. Mais au fil du temps, certains signes deviennent plus nets et doivent inciter à consulter. Être à l’écoute de son corps permet de poser un diagnostic rapidement et de mettre en place une prise en charge adaptée. 

• Douleur : c’est souvent le premier signal de l’arthrose de la hanche. Elle se localise généralement au niveau de l’aine, mais peut aussi se diffuser dans la fesse, la cuisse ou jusqu’au genou. Cette douleur apparaît à l’effort, en marchant, en montant les escaliers, en se relevant d’une chaise, puis s’estompe au repos. Elle peut aussi devenir plus persistante au fil du temps, notamment en fin de journée. 

• Raideur articulaire : le matin, au réveil, ou après être resté assis longtemps, la hanche peut sembler “bloquée” ou difficile à mobiliser. Cette sensation de raideur s’accompagne parfois d’un besoin de “dérouiller” l’articulation avant de pouvoir bouger normalement. 

• Boiterie : elle peut apparaître à cause de la douleur ou d’une gêne dans le mouvement. Ce changement dans la démarche est souvent remarqué par l’entourage avant même d’être pleinement ressenti par la personne concernée. 

• Perte d’amplitude des mouvements : certains gestes du quotidien deviennent plus contraignants : enfiler des chaussettes, croiser les jambes ou se pencher peut provoquer des douleurs, voire devenir difficile sans inconfort. 

• Craquements ou sensations de frottement : il n’est pas rare de percevoir des bruits inhabituels dans la hanche lors des mouvements, signe d’un fonctionnement articulaire altéré et moins fluide. 

• Fatigue ou inconfort diffus : vivre avec une douleur chronique peut également entraîner une fatigue générale, une baisse de moral ou un besoin plus fréquent de se reposer dans la journée. 

Le diagnostic de l’arthrose de la hanche repose avant tout sur un échange avec votre médecin, qui vous interrogera sur vos douleurs, leur fréquence et leur intensité.  

Un examen clinique lui permettra d’évaluer votre mobilité, votre posture et la présence éventuelle d’une boiterie.  

Pour confirmer le diagnostic, une radiographie du bassin est souvent prescrite. Elle permet d’observer plusieurs signes typiques de l’arthrose : 

• le pincement de l’interligne articulaire ; 

• la présence d’ostéophytes (excroissances osseuses) ; 

• une sclérose de l’os sous-chondral (durcissement de l’os situé sous le cartilage). 

Dans certains cas, une IRM peut être demandée pour évaluer plus finement l’état des tissus articulaires. Une fois le diagnostic posé, il est plus facile de mettre en place un traitement adapté et de préserver le plus longtemps possible votre confort et votre autonomie. 

Lorsque l’arthrose de la hanche s’installe au quotidien, une complémentaire santé adaptée peut s’avérer précieuse. Mutualp, par exemple, offre des garanties spécialement conçues pour répondre aux besoins spécifiques liés à l’avancée en âge. 

En plus du remboursement des consultations médicales, des séances de kinésithérapie ou encore des traitements médicamenteux prescrits contre la douleur, Mutualp peut aussi prendre en charge certains équipements utiles pour soulager l’articulation (canne, semelles orthopédiques, etc.). 

Mutualp prévoit également un forfait pour les médecines douces. Ostéopathie, acupuncture ou encore sophrologie peuvent apporter un réel soulagement complémentaire des douleurs de l’arthrose de la hanche en améliorant la mobilité, en diminuant les tensions musculaires et en favorisant la détente globale du corps. 

Peut-on traiter une arthrose de la hanche ? 

Il n’existe pas, à ce jour, de traitement permettant de faire disparaître définitivement l’arthrose de la hanche. En revanche, il est tout à fait possible d’en limiter les effets et d’améliorer significativement le confort de vie grâce à une prise en charge globale. 

Activité physique adaptée  

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, rester immobile ne protège pas les articulations, bien au contraire. Une activité physique douce et régulière permet de conserver la souplesse de la hanche, de renforcer les muscles qui la soutiennent et de diminuer les douleurs. Des exercices simples, pratiqués sous la supervision d’un professionnel, comme la marche, le vélo ou la natation, sont particulièrement bénéfiques. L’objectif n’est pas de forcer, mais de bouger avec bienveillance. 

Perte de poids en cas de surcharge pondérale  

Chaque kilo perdu est une pression de moins sur vos hanches. Un suivi diététique peut être envisagé pour adopter de bonnes habitudes alimentaires, sans frustration, et préserver durablement la santé de vos articulations. 

Médicaments antalgiques et anti-inflammatoires 

En première intention, le médecin peut prescrire du paracétamol pour calmer la douleur de l’arthrose de la hanche. Si ce traitement ne suffit pas, des anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être utilisés de manière ponctuelle, avec précaution, surtout en cas de pathologies digestives ou cardiovasculaires. Lorsque la douleur devient plus marquée, des infiltrations de corticoïdes directement dans l’articulation peuvent offrir un soulagement temporaire et améliorer les capacités de mouvement. 

Rééducation fonctionnelle  

La kinésithérapie joue un rôle essentiel en cas d’arthrose de la hanche. Elle aide à entretenir la mobilité de la hanche, à éviter les blocages, et à renforcer les muscles du bassin et de la cuisse, ce qui limite la fatigue lors des déplacements. Des séances régulières, même à domicile, peuvent faire une grande différence au quotidien. 

Aides techniques  

Lorsqu’il devient difficile de se déplacer sans douleur, une canne bien utilisée peut grandement soulager la hanche. Elle doit être tenue du côté opposé à la hanche douloureuse, pour rééquilibrer les appuis et diminuer la pression sur l’articulation touchée. D’autres équipements (rehausseurs de siège, semelles orthopédiques) peuvent également être proposés par un ergothérapeute ou votre médecin traitant. 

Chirurgie orthopédique  

Si les traitements conservateurs ne suffisent plus à soulager les douleurs de l’arthrose de la hanche ou si la perte de mobilité devient trop importante, la pose d’une prothèse totale de la hanche peut être envisagée. Cette intervention, aujourd’hui bien maîtrisée, remplace l’articulation abîmée par un implant artificiel. Elle permet de retrouver une mobilité satisfaisante et de reprendre une vie active, souvent avec une nette amélioration de la qualité de vie. 

Enfin, il est important de rappeler que chaque situation est unique. Votre médecin vous guidera pas à pas vers les solutions les mieux adaptées à votre état de santé, vos habitudes de vie et vos souhaits personnels. L’objectif est toujours le même : vous permettre de rester autonome, actif et serein face à la maladie. 

L’arthrose de la hanche est une affection courante chez les seniors, mais une prise en charge adaptée permet de soulager ses symptômes et de maintenir une bonne qualité de vie.